Ordinateur Bull GE 115 (1966) |
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![]() Le GE115 était d’origine Olivetti, avant que
cette division fut reprise par GE sous le nom de OGE
(Olivetti-General-Electric). Ces machines étaient de couleur brune (typiquement italien comme leurs trains à l'époque) , et sur les prototypes , les carters étaient troués à hauteur des pins du câblage pour pouvoir tester et mesurer sans enlever ceux-ci ! Pratique pour les développeurs, mais très peu esthétique. Les boutons de commande étaient situés dans haut de
la baie UC. Dans la version définitive, on a gardé les carters , un par rack logique, mais peints et en bleu . La version de départ s’appelait 115/1 et a été suivie très vite de la version 115/2 avec une console séparée plus ergonomique ( heureusement !!) et un carter unique par face de l’unité centrale .
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Le GE 115 était un ensemble électronique à
cartes, bandes et disques magnétiques. La logique du GE 115 était exclusivement à base de transistors. On remarque une particularité du système : la baie centrale du GE115 et deux ailes latérales sont reliées par des câbles caché sous un plancher livré avec la machine. De même entre l'imprimante et le LD1.On évitait ainsi au client l'installation d'un faux plancher. Le réseau Bull GE diffusa largement cet ensemble bien adapté aux PME européennes, concurrent de IBM 360 /20. Il bénéficiait de périphériques conçus par Olivetti et Bull. On voit ici l'imprimante I51, l'unité
centrale , 8.000 octets de mémoire (!), le lecteur
de cartes CR10 (100 cartes/min), le lecteur de document LD1, le perforateur de cartes
P85. Il exista aussi une version réduite du système, appelée GE 105,
comprenant essentiellement une UC de base, un lecteur de cartes, une
imprimante et un contrôleur télécommunication. |
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![]() On voit ici de gauche à droite : Le
lecteur de bande perforée (options : trous ronds 5,6,7,8 canaux ou..carrés!),
500 caractères / sec. Programmation: autocode APS, macro TAB, Cobol 61, Fortran IV Note : pour ce type d'ordinateur on ne parlait pas encore "d'operating system". Un BIOS de base suffisait. réf : BGE Syst Inf. n°0011073 |
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.![]() Les disques magnétiques Il y eut, au cours du temps des disques de
diverses capacité connectables aux GE 120 et 130 :
DSU 110
: Jean Pierre Navarro raconte :
Le DSU 110 a été étudié en Italie par Olivetti (OGE).
Malgré quelques erreurs de jeunesse OGE était persuadé d' avoir le
privilège de faire entrer en production cette machine dans leur usines
italienne. Hélas pour eux, au dernier moment , pour des raisons que
j'ignore , ordre a était donné a Bull Anger de prendre en charge la mise
en place et la réalisation des prototypes et prés-serie .
J'ai
gardé le souvenir que nous avons eu les plus grandes dificultées avec
les italiens , lesquels n'avaient pas du tout apprécié qu'on leur pique
ce travail , et avaient trouvé toutes les astuces possibles pour
nous mettre des bâtons dans les roues.
Pour chaque sous ensemble il devait y avoir un ensemble de plans
définissant ce sous ensemble. Or il manquait toujours deux ou trois
plans clefs, ce qui nous retardait considérablement dans l élaboration
des gammes de fabrication.
Chaque
début de semaine , nous avions une réunion générales de tous les
intervenant à ce projet , Bureau d'étude chargé du contrôle de la
véracité des plans , Service des méthode , chargé de la faisabilité et
de la construction "virtuelle", et bien sûr, service ordonnancement
chargé de l'approvisionnement en flux tendu de tous les composants . Juste un exemple , parmi tant d' autres : Un assemblage de deux pièces dont l'une portait un trou taraudé diamètre 10x 150, mais la pièce correspondante, sur le plan, avait un trou de passage de diamètre 6 et, en plus, la vis qui devait assembler le tout portait la référence d'une vis de diamètre 12 x 175 : De quoi rendre fous tous les intervenants ! En plus de cela, j'ai gardé le souvenir d'avoir été pris en grippe par une grande partie du staff des méthodes. J'avais en effet participé a la construction du prototype de la P112 (voir cette histoire dans P112 ). Je savais que les operateur de ligne chargé de monter les différents appareils ,(homme ou femmes ), n'avaient qu'un niveau de OS2 (ouvrier dit spécialisé ), donc sans aucune formation technologique. La plupart avaient des difficultés a interpréter les dessins sous le format normalisé ISO (vue de dessus , vue de face , vue de droite , ou vue de gauche ). Pour eux j'avais donc eu l' idée d' introduire dans mes gammes de fabrication en plus de la procédure écrite , des vues , dites éclatées (en perspective) dont la lecture était a la portée de tous , techniciens ou pas .(à la façon des produit de chez IKEA )
Au vu de ma méthode quelque peu cavalière et inhabituelle , j'e fus
convoqué par le directeur des méthodes pour lui fournir des explications
que j'ai aussitôt extrapolé en démonstrations , sur les chaines de
montage : Je proposai à l' opérateur un modèle ancien et "traditionnel"
des gammes en vigueur, puis dans la foulée une de mes gammes avec vues
éclatées. La démonstration fut probantes , et ma manière de faire fut
aussitôt adoptée par le directeur des méthodes. Plus : il obligea
l'ensemble des agents des méthodes de faire pareil . Mais à cause de
cela, je ne vous dis pas le nombre d'ennemis que je me suis fais en
l'espace de quelques minutes ! .
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