Bull GE 400, modèles 415 et 425 (1967)
 


La série des Compatibles GE 400, fut introduite en 1965 par Bull-GE comme systèmes à cartes et bandes magnétiques. Elle fut commercialisée jusque 1975.
Conçue par GE et construite sous licence par Bull-GE dans son usine d'Angers .
Il y avait trois modèles : GE 415, GE 425, GE 435.
Mémoires centrales : 8,12 ou 16 Kmots de 32 bits.
En dehors de leur cycle de base (de l'ordre d'une vingtaine de micro sec par mot), les 3 modèles se distinguaient aussi par le nombre de canaux périphériques permettant un fonctionnement simultané : 8, 10,12.

Système d'exploitation au départ :
à bande magnétique seule : EMTPS (Extended Magnetic Tape Subsystem)
Ce système permettait de dérouler un programme tout en faisant fonctionner indépendamment le "spooling" (bande éditée vers imprimante)

La première photo montre un GE 415 avec bandes magnétiques ASA 60 Kc et double contrôleur , imprimante I51 1000 l/m et
lecteur de cartes perforées 1000 cartes/m.

 

Les disques magnétiques amovibles furent disponibles vers 1967, comme le montre la seconde photo. (Disques 160 C)

Les ensembles GE 400 étaient bien adaptés aux grosses PME européennes. Ils avaient une vocation télétraitement grâce à leurs datanets 20 et surtout le 30, un véritable pré-processeur de télécom.

Système d'exploitation:
à disques et bandes : DOS et DAPS pour télégestion.


Programmation : BAL : Basic Assembly Language, MAL : Macro Ass. L., Cobol 61, Fortran IV.(avec ou sans option virgule flottante cablée). Base de donnée : IDS, voir note ci-dessous.

Les compatibles GE 400 disposaient d'un excellent gestionnaire de télécommunication : TDS On retrouvera ce gestionnaire intégré à GCOS7 et GCOS3 et 8.

La deuxième photo montre bien la console, une imprimante 900 lpm Anelex et le peu discret lecteur de cartes 1000 cartes pm. De conception GE, il aspirait les cartes avec une avidité bruyante ! (note1)
A gauche, deux unités de disques DSU 160 C (capacité d'environ 6 millions de caractères 6 bits par unité).

Documentation sur le GE 400 : voir
http://yves.cornil.free.fr/agache.htm ou http://www.feb-patrimoine.com/histoire/systemes_ord/ge400.htm

La base de donnée IDS, de type réseau, fut mise au point initialement sur la série GE 200. Elle fut adoptée par le groupe Bull GE avec la série GE 400. (voir C. Bachmann, l'initiateur de IDS)
On retrouvera IDS 1 sur GE 600 et ses successeurs, Niveau 64, ainsi que son évolution, IDS 2 sur les machines supportant GCOS7 et GCOS8.
Cette organisation donnait un gain de performance important vis à vis de son concurrent IBM qui avait, lui, un système de base de donnée DL 1 qui était hiérarchique .
info : D. Steffe
 

Poste de travail Datanet 760, destiné à travailler en connexion avec un datanet des séries GE 400 ou GE 600.

Tableau de commande du pupitre des GE 400.
Démarrage : "Reset Computer" "Load" "Run"
et le "bootstrap" venait en mémoire depuis la bande système dont le numéro était affiché sur la molette.
 

Bull GE 415, de 1970, exposé au musée des sciences et des techniques à Terrassa, en Catalogne. Ce musée est installé dans une ancienne usine textile.
Il fait partie du réseau des musées techniques de Catalogne.

On voit sur la gauche trois unités de disques magnétiques et leur contrôleur.
Ce sont des modules comprenant 3 unités, de type DSS167. On remarque un rangement de chargeur ou "pack" prévu dans l'armoire disque.
Les chargeurs de disques sont amovibles, composés de 11 plateaux, dont 9 faces utiles. Capacité par pack : 15 millions de caractères.

Au fond, le contrôleur des 4 unités de bandes magnétiques (probablement des 60 Kc 800 bpi). A leur droite, le lecteur de cartes 1000 cartes par min.

A droite l'unité centrale composée de 4 armoires disposées en étoile. Un des volets d'armoire est ouvert pour montrer la connectique de ces années 1960 : des fils torsadés autour de pins relient les éléments électroniques enfichés de l'autre côté du tableau.

L'imprimante type anelex, 1.000 lpm, trône au centre, avec son contrôleur à sa droite.
A l'avant plan, le pupitre de contrôle en deux parties : 1) au fond, le tableau de commande illustré sur la photo de cette page. A sa droite, un pupitre réservé à la maintenance. 2) le pupitre de l'opérateur, avec une machine à écrire (IBM) pour le dialogue avec les applications et pour produire une trace papier de toutes les opérations effectuées. Une panne à ce niveau bloquait donc tout le système !
 

Photo Ernest Blanch Marti.

note 1 : Le bruit du lecteur de cartes venait de la piste constituée d'une large courroie qui entrainait des galets qui compressaient les cartes, ensuite en fin de course, les cartes étaient brutalement arrêtées par un " bumper" (buttoir) en caoutchouc dur sur lequel elles étaient projetées.

 

copyright Bull & G. Natan retour menu histoire